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Conférence de presse de Moussa Aimé: « j’aimerai exporter ma musique en restant au Tchad »

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Moussa Aimé s'exprimant à la conférence ©saomagazine

Cette matinée du 23 mai 2019, l’artiste Moussa Aimé de retour d’une tournée africaine a animé une conférence de presse au restaurant Selesao Lounge. Le but était d’échanger avec la presse locale sur l’expérience qu’a été cette tournée et aussi annoncer les projets en cours.

C’est une conférence de presse dans une salle étrangement pleine qui s’est tenue au Selesao. A la table face à la presse, Ricardo Labé modérateur, Moussa Aimé l’artiste, Rick Bell son chef d’orchestre et Supeer John, représentant la maison Selesao. la conférence a duré plus d’une heure d’horloge, un moment d’échanges francs avec la presse tchadienne, donc en voici la quintessence.

Une tournée réussie, faite de belles rencontres

Les conférenciers face à la presse ©saomagazine

L’artiste Moussa Aimé revient d’une tournée qui l’a conduit dans 5 pays de la sous-région (Cameroun, Togo, Niger, Bénin et Burkina Faso), une tournée auto-financée dont il revient fier et qu’il considère comme réussite. Comme il l’a si bien rappelé, sa participation à la compétition musicale Island Africa Talent lui a donné une certaine visibilité internationale dont il en profite encore aujourd’hui. Même si sa tournée a beaucoup plus ciblée les communautés tchadiennes desdits pays, il a eu l’occasion de faire de belles rencontres et surtout une collaboration avec l’artiste béninois Petit Miguelito.

Un concert à l’IFT le 31 mai et un album en préparation qui sortira bientôt

Pour la ce qui est du concert à l’Institut Français du Tchad, la date est connue depuis quelques semaines déjà et ce sera justement l’occasion pour Moussa Aimé comme il l’a dit de faire une « restitution » de sa tournée avec toutes les influences et les sensibilités des différents pays qu’il a parcouru. Dans la même lancée, Moussa Aimé annonce la sortie très prochaine de son album qui est en cuisine depuis 2016: « Je suis  tellement à la recherche de la perfection, que je réenregistre plusieurs fois, tout le temps ». Les dernières retouches sur l’album seront faites en France et le public pourra enfin consommer le produit.

Une « suite » de la tournée est envisagée

Aperçu de la salle remplie de journalistes ©saomagazine

Si cette première tournée Moussa Aimé avoue l’avoir auto-financée et qu’il est en autoproduction depuis, il a grâce à celle ci fait de belles rencontres, plusieurs producteurs se bousculent désormais pour travailler avec lui. Il y’a de quoi rêver plus grand pour les prochaines fois et déjà une suite de la tournée est en préparation, cette fois avec les moyens adéquats il y’a des raisons de penser plus grand.

« La musique tchadienne est exportable, mais seulement les gens ont encore peur d’investir dans la musique (…) J’aimerai exporter ma musique en restant au Tchad » voilà ainsi dévoilé le rêve et surtout l’ambition de Moussa Aimé, pourvoir exporter la musique tchadienne, sans devoir s’exporter lui-même, rester installé dans son pays. Une ambition qui mérite l’attention de tous et qui devrait être portée. Comme il l’a avoué avec beaucoup de peine « A chaque fois, on me demandait si j’étais vraiment tchadien ». Une autre illustration du chantier gigantesque que les médias, hommes et acteurs de la culture ont à faire: changer l’image du tchadien à l’extérieur.

 

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