Accueil CONCERT La nouvelle lumière du jazz made in Tchad s’appelle Adama Victorine

La nouvelle lumière du jazz made in Tchad s’appelle Adama Victorine

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Attendue depuis quelques semaine par les amis, mélomanes et connaissances et surtout les ndjamenois actifs sur le réseau bleu, Adama a tenu le spectacle annoncé par l’Institut Français du Tchad le vendredi 11 juin 2021 dans la salle de spectacle dudit institut. Une soirée Jazz comme promis mais aux couleurs tchadiennes bien harmonisée de la scénographie à la musique jusqu’à la voix douce de l’artiste nous avions apprécié le package offert ce jour et nous vous le retraçons sur ces quelques lignes.

Depuis l’annonce ce concert, la toile tchadienne s’est enflammée à travers les messages de soutien et le partage de l’affiche de celle dont on ne se rappelle pas vraiment la dernière solo. Le vendredi 11 juin jour du concert, il y’avait du beau monde à l’IFT comme à chaque fois. Un long moment de détente dans le jardin le temps de boucler toute la mise en place. Y’a pas eu le traditionnel Apéro concert donc du temps il y’avait.

La scénographie originale et aux couleurs du Tchad

Scénographie par Ferdinand Nanga © Saomagazine

D’entrée de jeu, il faut noter que de plus en plus d’artistes et de promoteurs culturels mettent un accent particulier sur le côté visuel des spectacles en général et sur l’habillage de la scène en particulier. Ce fut déjà le cas avec les belles scènes que nous ont proposé les artistes Mawndoé Célestin à l’occasion de la restitution de son projet « Au nom de l’Art », l’artiste Sultan avec « L’apéro rap les Sao » et plus récemment la scène proposée par le festival Koura Gosso.

Déjà pour le public présent on doit signaler que c’était du sable sur le podium de l’Institut Français du Tchad ce soir, une première chose différentes nous rappelant que nous sommes réellement dans le pays du sable, ensuite nous voyons des vans, ce qu’on appelle  »Tabak » en arabe local du pays tout rond dans l’espace derrière la scène et autour des instrument créant ainsi une décor particulier en accord avec la lumière de scène. L’accoutrement des musiciens comme les habitant des pays du sable et du désert est aussi remarqué, un travail bien réalisé par Ferdinand Nanga, Directeur artistique de l’artiste Adama. De plus en plus d’artistes et de promoteurs mettent un accent particulier

la prestation sensationnelle de Adama

Adama Victorine en prestation © Saomagazine

Après une longue introduction de notre Maître de cérémonie habituel, Ricardo Nanadoumngar Labe, les lumières s’éteignent permettant ainsi à la star de la soirée d’entrée sur scène avec ce premier titre  »Se ri bara? »,(Qu’est ce qui se passe?) comme pour questionner le public qui malheureusement ne remplissait pas la salle mais bien enflammée qui a réagit dès que l’artiste apparaissait sur scène. Adama nous a bercé avec une voix langoureuse bien accordé avec ses instrumentistes qui ont su mixé le Jazz ordinaire avec rythme du terroir le donnant une originalité signé Adama. Tour à tour le public à apprécié  »Abobiya »,  »Kom-ma »,  »Bassa »  »sawa sawa »,  »rafigué »,  »Mara »,  »Mekon’‘et  »Isori’‘ qui ne laissaient personne indiffèrent.

Celle qui beaucoup ont connu comme membre suppléant du mythique groupe Matania est entrain de véritablement se construire une carrière solo dans l’univers Jazz. On se souvient encore de l’aventure Afro-jazz en 2016 ou encore du titre « Rafigué » sorti en 2018. Depuis lors, Adama s’est plusieurs festivals à son actif et surtout un énorme travail qui est abattu en background, dans la perspective de sortir un album très bientôt.

Adama Victorine © Saomagazine

Au delà des cris qu’on pouvait entendre dans la foule à chaque fois que l’artiste entamait une nouvelle chanson ou à la fin, l’on remarquait aussi le podium toujours côtoyé par les proches et les mélomanes qui venait encourager l’artiste.  A la fin du concert, c’est un public satisfait et conquis qui a quitté la salle, nous réconfortant dans le fait que le tient désormais une nouvelle flêche dans son carquois de jazz. De plus en plus d’artistes tchadiens s’illustrent dans le jazz avec une certaine originalité depuis Chari Jazz, en passant par Djim Radé ou encore Abdoulaye Nderguet.  Nous croyons que l’artiste Adama a des beaux jours devant elle pour sa carrière et nous le souhaitons vivement.

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